Dans un Classique qui a tenu toutes ses promesses, le PSG s’impose face des Marseillais séduisants mais trop brouillons (2-0). Le talent et le réalisme des Parisiens ont fait la différence. L’OM n’a plus qu’un point d’avance au classement.
Pour cette soirée de gala, les 22 acteurs de la rencontre ont revêtu leurs plus beaux effets. Et pour cause, le leader marseillais avait l’occasion de mettre à distance son adversaire du soir au classement. Avec quatre points de retard avant la rencontre, le Paris Saint-Germain, pour sa part, n’avait d’autre choix que de remporter ce Classique pour ne pas se laisser distancer.
Au terme d’une partie pleine d’intensité, où l’opposition fut au rendez-vous, le PSG a disposé de son rival grâce à son réalisme et à son expérience (2-0). Dominateurs pendant plus d’une demi-heure, les Marseillais ont pêché dans le dernier geste et peuvent nourrir quelques regrets.
L’OM attaque d’entrée
Comme à son habitude, Marseille débute la rencontre pied au plancher. Un pressing incessant et une ligne de récupération haute gênent les Parisiens, qui jouent trop bas. Le premier quart d’heure de jeu est à sens unique. Plus agressifs dans les duels, les Olympiens se créent les meilleures occasions. Gignac, d’abord, de la tête, trouve le montant de Sirigu (5e). S’en suit un florilège de maladresses devant la cage du portier parisien. Alessandrini (7e), Dja Djédjé (18e) ou encore Payet (27e) manquent de justesse ou de réussite.
Paris laisse passer l’orage et remet petit à petit le pied sur le ballon. La justesse technique de Verratti et la qualité de relance de l’arrière garde parisienne permettent aux locaux de s’extirper du pressing marseillais qui s’effrite au fil des minutes. Comme si l’OM avait laissé passer sa chance.
Marco Verratti régale
Pastore montre la voie aux siens une première fois sur une frappe repoussée par Mandanda (22e). Et sur une deuxième tentative quelques minutes plus tard, c’est la défense marseillaise qui empêche l’Argentin d’ouvrir le score.
Sous pression, les Olympiens vont craquer avant la pause. Thiago Silva s’offre une montée au cœur du rond central, sert Lavezzi, qui après un une-deux avec Cavani, centre pour Lucas qui devance un Mendy en mode touriste (38e). Le PSG prend l’avantage. C’est la cinquième fois de la saison que Lucas ouvre la marque pour les siens.
Ibrahimovic : la 100e
Emoussés physiquement et sans doute abattus par la cruelle physionomie du premier acte, les Marseillais sont moins tranchants au retour des vestiaires. Le rythme de la partie diminue malgré les fulgurances de Lucas qui fait frissonner le Parc sur chacune de ses accélérations. Laurent Blanc décide alors de faire entrer Zlatan Ibrahimovic. Un retour attendu après sept semaines d’indisponibilité.
Le géant suédois s’offre un décrassage de gala mais trouve quand même le temps d’être à l’origine du second but parisien. Un service dans la profondeur pour Serge Aurier – auteur de sa plus belle prestation sur le maillot parisien – qui dépose un centre sur la tête d’un Cavani jusque-là maladroit (85e). 2-0. La messe est dite. Quelques minutes plus tôt, Clément Turpin s’était chargé lui-même de tuer tout suspens en expulsant de manière plus que sévère Imbula (79e).
Comme face à l’OL il y’a deux semaines, l’OM repart bredouille face à concurrent direct. Si dans le jeu, Bielsa peut se réjouir d’avoir tenu la dragée haute face au PSG, il doit regretter la maladresse de ses joueurs. Car au final, le PSG, sans être étincelant, revient à une longueur de son adversaire du soir. Et confirme son retour aux affaires.
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